Diana Mcgroft pour vous servir

Hem, comment faire un rapide résumé sur ma complexité d'être humain?
Tout d'abord, il faut savoir que je me retrouve à des kilomètres de mon frère, enfin de son caractère. Agir d'abord, réfléchir ensuite, voilà ma personnalité. Je ne vous cache pas que cela m'apporte "quelques" ennuis, mais je réussis à me débrouiller toute seule, comme toujours. Je fonce tête baissée pour aider mes proches en difficulté, et peux me montrer téméraire, voire légèrement "violente". Je ne suis qu'une boule d'énergie qui ne cherche qu'à se défouler, jusqu'à la dernière miette. Je cherche à tout prix me remplir la tête et ai une phobie de la solitude. C'est pour cela je ne reste guère dans mon appartement. Le silence m'effraie tellement...Enfin bref, je mène ainsi mon petit troupeau d'amis partout où je vais, les entrainant dans une fête improvisée, une soirée cinéma, un verre au bar...
Bon d'accord, je l'admets. Je n'en fais qu'à ma tête. J'écoute très peu les conseils des autres, préférant me fier à mon intuition. J'ai également une absence totale de tact. Je ne peux pas m'en empêcher, lorsque quelque chose ne va pas, ma bouche va plus vite que ma pensée! Et je supporte mal les reproches que me font les autres. Très mal.
Tout ce que je désire dans ma vie, c'est.....Et bien...la vie. Bouger, courir, ne pas s'arrêter pour trouver un silence oppressant de solitude.
...Quoi?
Ah! Mon physique? Vous savez bien que ce n'est pas poli de le demander à une jeune femme! Bien, pour vous je veux bien....
Disons, je suis de taille moyenne, enfin 1m72. J'aime énooormément manger et cuisiner, donc la ligne fine, ce ne sera pas pour aujourd'hui. Mais je me défends tout de même bien. Je garde mes cheveux blonds vénitiens assez long. J'apprécie me faire des coiffures sophistiquées, tout comme lâcher mes cheveux, accompagnés d'un jogging le week-end, après une légère cuite.
J'essaie de mettre en avant mes yeux verts en avant, avec un léger coup de crayon sous les yeux, tout comme mes légères taches de rousseur. Quoi d'autre...Ha si. Ne me faites aucun commentaire sur mon nez et ma bouche. Vous pourriez finir au mieux avec une gifle.
Je n'ai pas de vrais codes vestimentaires. Je peux me sentir tout à fait à l'aise avec des talons, tout comme avec un bon vieux tee-shirt et des baskets jaune canari. Non, je rigole, pas de jaune canare. Il ne faut pas exagérer non plus! J'ai pourtant une adoration envers les jeans, je tiens à vous le confier. Vous me verrez la plupart du temps avec.

Je suis née dans le Devonshire, bien des années après mon frère. Pas besoin de vous dire que cela ne me manque absooolument pas, comparé à ce que peut offrir Londres. Je ne tiens pas non plus à y retourner un de ces jours. De trop mauvais souvenirs hantent encore cette région. J'avais environ 16 ans lorsque nous apprîmes, mon frère et moi, le décès de nos parents. Je ne me souviens plus vraiment de ce qui s'était passé ce jour-là. J'étais rentrée plus tôt que d'habitude du lycée. Comme une vraie adolescente, je me vautrai sur le canapé et allumai la télé. J'entendis à peine ma mère me dire qu'elle sortait dans le jardin ou quelque chose dans ce genre. Je marmonnai un "Ok" et me concentrai de nouveau vers la télé. Mes paupières se firent lourdes au bout de quelques minutes, et je sombrai dans un rêve profond. Ce ne fut qu'au bout de deux heures que je me réveillai en sursaut. Benedict était rentré. Rien de surnaturel à ce moment-là, et pourtant...
Je mis plusieurs minutes avant de me rendre compte que le soleil était presque couché, et toujours aucun signe des parents. "Ok" fut le dernier mot que je sortis à ma mère. La police les chercha sans relâche, jusqu'à ce que leurs dépouilles soient retrouvées dans un torrent. Les légistes ne purent nous dire quelle fut la cause de leur mort. Ils semblaient si paisibles dans ces cercueils, à l'enterrement...Je jetai un dernier regard vers eux, avant que les corbillards ne les emmènent.
A partir de là, plus rien ne fut comme avant.
Benedict était grand désormais, il prit soin de moi. Mais même si son corps était près du mien, son esprit, lui, était désormais à des milliers de kilomètres. Son regard se perdait souvent dans le vide. Chaque soir je l'apercevais, à travers la fente de la porte, plongé dans ses recherches. Plus rien n'avait d'importance maintenant. Trouver le coupable, voilà quelle était l'ambition de Benedict. Impuissante, je le voyais s'éloigner peu à peu. Ce qui restait de notre famille ne tenait plus qu'à un fil. Je ne cherchai pas à trouver le coupable. Sans doute je ne le voulais pas. Tout ce que je désirais, c'était reprendre un semblant de vie normale. Benedict se perdait dans des hypothèses de monstres divers, alors que je cherchai au contraire m'extraire de ce cauchemar. Bien évidemment, nos disputes sur ce sujet n'ont pas arrangé grand chose.
A ma majorité et après avoir obtenu mon premier boulot, mon frère a disparu. Presque du jour au lendemain. Je rentrais du travail lorsque je vis une lettre dans l'entrée. La maison était terriblement silencieuse. Pendant un instant, mon coeur se serra, craignant le pire. Je lus la lettre nerveusement. C'était un message de la part de Benedict. Il était parti. Parti à travers l'Europe. Il ne me donna pas les vraies raisons de son départ. Mais au fond de moi, il n'y avait aucun doute.
Sa traque prenait un nouveau tournant. Mais cette fois-ci, il m'a laissé derrière.
Je sais que contrairement à lui, je n'étais pas obsédée par la mort de nos parents, je n'avais rien à faire avec lui. Mais...Ce silence. Ce silence dans la maison...
La famille Mcgroft n'était plus.
J'ai continué à travailler dans le Devonshire pendant plusieurs années. Grâce à mes contacts, j'eus la possibilité de partir à Londres. Benedict était injoignable à ce moment-là. Trop occupé à chasser des yétis à mon avis...Je vendis la maison, mais gardai les meubles. Je ne sais pas pourquoi. Au-cas-ou...Je commencai à rebâtir une nouvelle vie, loin des mauvais souvenirs, loin de mon passé, loin de ma "famille" ou plutôt de ses cendres. Mais on ne peut les repousser bien longtemps n'est-ce pas?
En 2013, il y eut des rumeurs. Des rumeurs sur des êtres fantastiques. Ils avaient trop vu de films de vampires à la peau brillante à mon avis. Cependant, ce fut à travers la télévision que leurs existences furent révélés. J'étais avec des amis, devant la télé lorsque nous vîmes la transformation du loup-garou. Certains criaient, d'autres collaient leurs yeux à l'écran...Quant à moi, je sentis mon nouveau éclater en mille morceaux. Encore une fois.
Des proches tentèrent d'intégrer la MASC. Sans succès. Tant mieux. Je ne veux pas cotôyer ce monde. Mes souvenirs me rattraperaient bien trop vite sinon. Mais qui sait...Peut-être est-ce futile de vouloir y échapper...