[A]ESPEN ▬ Generation Wild !
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[A]ESPEN ▬ Generation Wild !
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HistoireEnfanceJust barely out of school, came from the edge of town. Fought like a switchblade so no one could take him down.
18 AND LIFE ▬ Skid Row« Elle est où maman ?
- Elle rentre tard ce soir. Tu veux pas aller jouer dehors Espen ?
- Non.
- Et pourquoi ?
- Les autres ils sont nuls. Ils me tuent toujours dans leurs jeux et c’est toujours moi qui fait le méchant. » Il marqua une sorte de silence. « Et c’est jamais le méchant qui gagne, y a vraiment de quoi devenir mauvais perdant.
- Dis leur d’être gentil.
- Ils veulent pas.
- Alors ne joue plus avec eux.
- A ton avis qu’est – ce que j’ai fais ? »
Son père devenait de plus en plus gêné. Ce soir, il avait rendez vous avec l’intendante de son métier. Monsieur Alexi Hansen travaillait dans les chiffres, quelque chose dont Espen ne comprendrait jamais l’utilité. Un truc de « grand » comme son père disait. Sa mère, madame Maddison Hanson de son petit nom, était une femme occupée. Elle travaillait dans le ménage, dirigeant une société aussi. Donc leur fils unique restait chez une nourrice la journée. Espen leva la tête vers son père, les yeux tristes.
« Mais je t’ai pas vu aujourd’hui, maman non plus. On pourrait pas faire comme avant ? Quand on était tous ensembles ?
- J’ai du travail Espen. L’intendante va bientôt arriver, va écouter de la musique, prend Sid avec toi. Mais lâche moi. » répliqua – t – il d’un ton sec.
L’enfant soupira et alla dans sa chambre, un chaton noir dans les bras. Sid qu’il s’appelait, comme Sid Vicious. Ses parents étaient de grands fans de musique, d’art en général d’ailleurs. Il continuait à caresser l’animal en réfléchissant, le regard dans le vide. Du haut de ses huit ans, on disait qu’il était surdoué, et qu’il allait sûrement sauter une classe. Le problème, c’est qu’il était perturbé, il était violent et agressif avec les autres. Certains démentaient un problème d’éducation, et souriant, l’enfant disait que c’était à « cause de son papa et sa maman qui était jamais à la maison pour s’occuper de lui ». Il serait bien allé en foyer, vu l’éducation qu’il avait on ne verrait pas la différence. Ses parents refusaient de le placer en foyer, vous voyez, pour des riches, ça faisait tâche. Espen passait donc ses journées chez sa nourrice, et le soir, il prenait Sid avec lui et jouait avec, lui racontant sa journée, lui disait qu’il s’était bien amusé avec Alisa, la fille de la nourrice, qu’il s’était imaginé qu’ils étaient des pirates sur un bateau, puis des aventuriers qui tuait des dragons. Le chaton se contentait de le regarder, se léchant des fois la patte et ça rassurait le garçon. Quelqu’un s’intéressait à lui …
Des fois, il emmenait Sid avec lui chez sa nourrice, puis on le laissait à la rue, et le chaton rentrait seul à la maison. C’est alors qu’Alisa et Espen jouait aux vétérinaires qui sauvait un petit chaton noir abandonné. Le soir, même scénario, il retournait chez lui, des fois il n’allait pas à l’école et c’était un précepteur qui venait pour se charger de lui, il jouait le psychologue, et le garçon lui disait qu’il ne lui dirait rien, parce qu’il était un adulte et que les adultes étaient trop bêtes pour le comprendre. Que les adultes ça ne s’intéressait qu’à l’argent. Que les adultes ils ne pensaient qu’au travail et que les enfants c’était que des simples jouets délaissés pour lui. Le précepteur essayait de lui apprendre les valeurs de la vie, mais il se faisait remballer magnifiquement.
« Les adultes sont bêtes Alisa.
- Je sais Espen, ma mère ne pense qu’aux autres enfants …
- Les miens, ils ne jouent jamais avec moi, ils ne mangent pas à table avec moi, ils ne me font que des boîtes de conserve à manger, maman dit que c’est moins cher. Mais ils sont riches et des fois on part en vacances, mais c’est pour voir quelque chose que mon papa appelle « des possibilités d’achat commercial », un jour j’ai demandé ce que j’étais et il m’a répondu que je saurais quand je serais plus grand. » il soupira doucement. « Sinon on joue ?
- D’accord, tu veux jouer à quoi ?
- Tout, sauf à être adulte. » répliqua – t –il froidement.
Les années passèrent, l’enfant de huit ans en avait désormais dix, et il continuait à aller chez sa nourrice. Ses parents étaient sur le point du divorce, à cause d’une certaine intendante, une certaine madame Hill. Une madame qui venait trop souvent à la maison pour voir son père. Maddison craquait souvent en larmes à table, Espen se taisait, un peu choqué à chaque fois, et son père lui hurlait dessus pour qu’il aille dans sa chambre. Le garçon retournait dans sa chambre avec Sid, et ses résultats scolaires étaient toujours bien haut, mais il devenait de plus en plus agressif, ne supportait pas les remarques des autres, même gentilles. Chaque phrase l’agaçait, et il rembarrait vocalement ceux qui le provoquaient. Il en avait marre de sa nourrice, marre d’Alisa aussi, en fait, il avait violemment envie de tout envoyer balader et se barrer avec son chat, c’est tout. C’était comme ça, son enfance, bercée par les tromperies de son père, les cris de sa mère, les jeux avec Alisa et les solitudes avec Sid.AdolescenceChildren of the night ! Soldiers of our time! Scream it out loud! One gereration!
GENERATION WILD ▬ CrashdietA trois, il allait aller hurler. Il n’avait rien contre le fait que son père trompe sa mère sous son propre toit, mais il pourrait faire ça plus discrètement. Il ferma les yeux, serrant les dents, la musique à fond dans ses oreilles avec Sid dans les bras, assis sur son lit contre le mur. Il ne la supportait pas, cette directrice en carton, cette riche qui agitait ses billets sous leurs nez, juste pour se faire son père. Il ne supportait pas son père non plus, cet espèce de macho. Il serra ses draps entre ses doigts, tenant son chat d’un bras, à trois, il allait se lever, prendre le téléphone et appeler sa mère qui était au travail. Il allait dire qu’il en a marre, ou il allait appeler Alisa pour lui dire de venir vite sinon il allait péter les plombs dans sa chambre. Pour finir, il resta là, avec Sid, les yeux fermés et les nerfs tendus. Il se passa Hate Me ! d’un célèbre groupe de death metal, Children of Bodom. Son père gueulait souvent parce qu’il disait que c’était de la musique de brutes, bourrine, sans musicalité. En attendant, lui-même, il était violent dans ses actions, dans ses propos ou ses choix. A chaque fois, Espen le rembarrait, remettant sa musique à fond avec un grand sourire pour l’agacer encore plus. Les jours passaient, la directrice venait de plus en plus, les disputes étaient quotidiennes, comme le jeune homme ne se taisait pas, on l’envoyait dans sa chambre, on le menaçait de piquer Sid ou de l’envoyer en pension. Et un jour …
« Espen … Faut qu’on te dise un truc ?
- Oui ?
- Maman et moi … On va divorcer.
- … Pardon ?
- On va divorcer. »
A quinze ans, le jeune ne savait pas comment réagir. Choqué. Il les regarda un après les autres et se mit à rire doucement.
« Toute façon vu comment vous vous occupez de moi, je verrais à peine la différence.
- Qu’est – ce que tu viens de dire ?
- Je dis que t’as été un père fantôme, qu’à cause de ta putain d’intendante tu quittes une mère que t’as jamais vu de ta vie à part avant ton boulot. Tu vois, ça me fait ni chaud ni froid votre divorce. Pour tout te dire, je m’en fous. Vous pouvez même crever demain je m’habituerais, j’irais pas à votre enterrement, je ramènerais pas de fleurs, je pleurerais pas non plus. »
Madame Hansen se mit à pleurer doucement. Espen se mordit les lèvres pour ne pas dire quelque chose qui aggraverait son cas. Après tout, la plus correcte dans le couple Hansen, c’était elle. Elle n’avait jamais trompé son mari, avait tenté de s’occuper de son enfant, de son éducation, alors que son mari courrait après les haut placés de son entreprise. Il se contenta de lui sourire lentement.
« J’ai envie d’aller habiter chez maman.
- Non, c’est garde partagée, on a déjà tout prévu.
- M’en fout quand je fuguerais quand je serais chez papa alors.
- T’as pas intérêt. »
Il sourit d’un air moqueur et remonta dans sa chambre. Maintenant, sa vie, c’était Sid et Alisa. Les deux seules personnes qui avaient su le blairer comme il était en fait. Le lendemain, il alla chez son amie, puisque son père travaillait et qu’il refusait de laisser son fils seul chez eux. Ils parlaient de tout et de rien, de la stupidité des guerres, ils parlaient de leurs parents aussi, de l’éducation, de politique, d’art ou de musique. Espen était doué en dessin, des fois il venait chez elle avec des crayons pour dessiner, soi disant que la jeune femme aimait bien le voir dessiner. Elle disait que son style changeait des mangas ou autres, il dessinait exclusivement avec du crayon à papier, faisait les ombrages avec, uniquement à l’aide d’hachures ou d’effets de matière. Des fois, ils sortaient dehors et tombait sur d’autres jeunes, qui se foutaient des fois d’eux parce qu’ils portaient des bracelets à clous, se fringuait en noir et rouges, bizarrement d’après eux. Ca, inutile de dire que ça leur passait à trois kilomètres au dessus de la tête. Le problème, c’est que pour Alisa, Espen commençait à être plus qu’un ami. Le problème, c’était bien sûr qu’Espen se foutait de son existence, pour lui, c’était qu’une bonne amie d’enfance, sa meilleure amie, point barre. Il se fichait bien de l’amour, ayant eu un exemple flagrant avec ses parents.
« Espen, tu crois que plus tard on se mariera ?
- Sincèrement, non.
- Pourquoi ? demanda – t – elle, un peu triste sur les bords.
- Parce que t’es blonde, et j’aime pas les blondasses.
- CONNARD ! »
Espen rit et la regarda, hilare.
« Non mais je rigole hein.
- T’es con Espen.
- Je sais. » fit – il en riant de plus belle.
Résultat, il se prit une gifle et elle se leva pour partir.
« Madame est susceptible. Dit – il d’un air moqueur »
Elle se retourna pour répliquer mais elle préféra tourner les talons pour partir. Visiblement blessée. Espen tenta de calmer son fou rire et pour finir il rentra chez lui, les mains dans les poches avec Generation Wild dans les oreilles. Il voyait quelques jeunes qui tentaient de jouer les matures en se donnant des airs dominants, des regards mauvais et des allures de « grand », le jeune homme se retint de leur rire au nez. Ils étaient juste pathétiques.SidDown in the gutter dyin' in the ditch, you better back off, back off bitch !
BACK OFF BITCH! ▬ Guns'n'Roses
« Mais … Sid …
- Ton chat me saoulait à traîner dans mes pattes. » dit Pearl Hill.
L’intendante. Encore elle. Elle venait de mettre son chat à la rue, après l’avoir laissé mourir à moitié de faim pendant toute la semaine où il était chez sa mère. Il serra les poings, serrait les dents, les nerfs tendus, une rage qui montait en lui, un frisson qui parcourait sa colonne vertébrale. Il allait lui sauter dessus, lui refaire le portrait, lui cogner le visage à coup de New Rock, lui cracher qu’il la détestait, qu’il ne pouvait plus se l’encadrer, la voir en peinture. Il sentit ce courant de haine parcourir ses poings, ses genoux, et il releva le regard vers la femme qui tenait toujours son sourire hautain.
« Va dans ta chambre Espen maintenant.
- P*TASSE ! CONN*SSE ! T’ES QU’UNE S*LOPE PEARL ! » hurla – t – il à plein poumons.
Il alla à vitesse grand V dans sa chambre et se jeta dans son lit, laissant toute sa haine s’évacuer, en larmes. Il la détestait, il ne comprenait même pas comment son père pouvait aimer une femme pareille. Il serra son oreiller contre lui, sanglotant de plus belle. Il se sentait plus seul que jamais, sans Alisa ni Sid. Espen se redressa, les yeux gonflés et rouges par les larmes et mit la musique la plus bourrine qu’il connaissait à fond dans sa chambre en hurlant dessus, se défonçant à moitié les cordes vocales à cause du growl.
« HEY PEARL. ATTEND J’VAIS TE DEDICASSER UNE CHANSON CA S’APPELLE BACK OFF BITCH !
- Toi le merdeux tu la fermes. »
Il sourit lentement et se mit contre le rebord de fenêtre pour regarder dehors, espérant voir Sid dans un coin de la rue. C’était bête, se faire autant de soucis et de tristesse pour un simple chat, mais pour lui, c’était pas qu’un simple animal, c’était son ami, c’était Sid …
Quelques jours plus tard.
« Papa, j’en peux plus de Pearl. Elle a foutu Sid dehors.
- Attend ton chat il nous traine dans les pattes aussi.
- Elle aussi elle traîne dans mes pattes, et pourtant je la fous pas à la rue » il sourit ironiquement « T’as raison je devrais le faire. »
Les semaines passèrent, Espen avait supplié sa mère de rester chez elle. Elle était encore très touchée par la séparation d’avec son père, mais il espérait qu’elle s’en remettrait un jour. Elle avait adopté un travail plus tranquille, pour s’occuper de son fils, ça, ça avait eut le don de toucher le jeune homme. Il restait chez elle, refusant catégoriquement de remettre chez son père, cherchant la journée Sid, avec un espoir de le trouver. Un jour, il retomba sur Alisa, s’excusa encore de l’avoir blesser, parce que passer ses journées seul dans sa chambre à bouder avec ses dessins et de la musique, c’est pas marrant. Elle lui demanda des nouvelles, et elle fut bouleversée en apprenant l’histoire de Pearl et Sid. Espen cracha sa haine envers l’intendante pendant dix minutes, la traitant de tous les mots, puis une fois calmé, ils allèrent sur un terrain de jeu abandonné. Vous savez, cet endroit un peu désert, qui avait tout de même du charme. Elle s’assit sur une balançoire un peu rouillée par le temps et s’y balança lentement.
« Dis Espen, si t’avais un enfant tu l’appellerais comment ?
- Charlotte.
- Mais c’est nul. Pourquoi ?
- Charlotte the harlot show me your legs, Charlotte the harlot take me to bed. » chantonna – t – il.
Il sourit, amusé en voyant la mine dubitative de son amie.
« Bah oui, comme Charlotte the Harlot. Si, celle d’Iron Maiden là …
- T’as vraiment des goûts spaces Espen.
- Si tu savais comment je m’en tape, c’est phénoménal.
- Et si c’est un garçon ?
- Eddie …
- Comme la mascotte de ton groupe là ! T’es saoulant à la force !
- Bah chacun ses références. » fit – il avec un grand sourire.
Le pire, c’est qu’il le faisait exprès, il savait totalement qu’elle supportait pas son fanatisme pour la musique. Elle disait qu’il fallait qu’il se concentre uniquement sur le dessin, mais il préférait la musique. Plus tard, il voulait être dessinateur, et ça, ça réjouissait Alisa. D’un côté, Espen voyait vraiment pas d’où elle avait le droit de dicter limite son futur. Son futur, il le voyait vraiment pas avec elle, que ça lui plaise ou non.
« Et c’est quand tu vas arrêter de me gonfler avec tes questions à la con ?
- Tu me saoules Espen. »
Il sourit, content de lui. Il voulait qu’Alisa reste qu’une amie, il allait la saouler, être méchant avec, jusqu’à qu’elle le lâche.
« Sinon c’est quoi tes prénoms à toi ?
- Soan, Aaron, Shawn, Charlie pour les filles c’est joli, …
- Qu’est – ce que c’est moche.
- Mais je t’emmerde ! »RetourThe Devil's grip just won't let go
RACE WITH THE DEVIL ▬ Girlschool
« Je vois vraiment pas comment tu peux écouter cette … Chose …
- Je vois vraiment pas comment tu peux écouter ta merde commerciale. Pourtant je fais aucun commentaire dessus. »
Elle resta en tailleur sur le tapis, amorphe, en le regardant, tandis que lui il était en tailleur sur son lit avec un crayon entre les doigts en train de taper le rythme. Il continuait à siffloter le rythme en agitant doucement la tête de droite à gauche.
« C’est à toi de jouer. Tu la poses ta carte ou t’attend le dégel ?
- Plus tu vas me presser plus je vais prendre du temps tiens.
- Mais t’es chiant !
- Je sais. »
Il posa sa carte au ralenti et fit un grand sourire.
« Bwaha le roi gagne la reine j’t’ai défoncé !
- Les cartes c’est vraiment un jeu de macho. Pourquoi ça serait pas l’inverse ?
- T’as qu’à écrire une lettre aux fabricants du jeu, personnellement j’en ai rien à cirer.
- Je m’en doutais. » soupira – t – elle. « On va chercher Sid ? »
Espen la regarda, tristement. Il se souvenait encore de sa mère qui était arrivée, paniquée, elle lui avait dit qu’elle avait entendu un drôle de bruit dehors, puis des espèces de cris, ou de miaulements. Des bruits de courses aussi. Des rires …
« Ma mère l’a retrouvé y a pas longtemps, il est mort …
- Sérieux ?
- J’ai une gueule à rigoler ?
- Pour la peine non … On joue ?
- Mouais … »
Il baissa la tête et jeta les cartes sur le tas d’un air las, un peu refroidi par la discussion. Alisa partit au bout de quelques heures, et lui, il s’étendit dans son lit, fixant le plafond, se sentant terriblement seul.
Espen se réveilla, il avait dormi quelques heures, mais se sentait bien. Il était un peu désespéré, ne savait pas trop quoi pour éloigner l’autre de lui. Sa mère lui disait souvent de sortir, le croyant dépressif à rester enfermé dans sa chambre. Il restait des heures à regarder par la fenêtre, se demandant des fois ce que faisait son père en ce moment même. La famille … Ca manque mine de rien. Il décida donc d’aller une semaine chez lui, il faillit rire au nez de sa belle mère et il parla vite fait à son père, pour lui faire part de ses projets de dessinateur, qu’il vivait bien avec sa mère, qu’elle avait trouvé un nouveau travail et s’occupait mieux de lui. Son père disait qu’il avait des projets de famille avec Pearl, et Espen pouffa intérieurement. Elle ? Mère ? C’en était presque drôle … On crut rêver. Il disait qu’ils avaient même eu l’idée d’adopter un chaton, noir, qu’ils nommeraient Sid, et le jeune homme dut retenir ses larmes. Même à maintenant dix sept ans, il avait du mal à se remettre de la mort de son chat, c’était bête, mais … Mais voilà. Chacun ses peines. Il appelait Alisa, lui raconta un peu sa vie, comme quoi il était retourné chez son père, et elle riait, se foutant de sa tronche.
« Et ta belle mère ?
- C’est la même …
- Tu parles avec qui au téléphone Espen ? » demanda Pearl
« Une amie
- On va pas tarder ton père et moi à avoir besoin du téléphone
- Y en a d’autres des téléphones.
- Lâche ce téléphone.
- Attend je dis au revoir, bon bye Ali, t’as ma belle mère qui semble vouloir jouer les chiantes et … Mais j’allais raccrocher !
- Tu me parles pas sur ce ton, tu dégages dans ta chambre.
- Tu m’emmerdes Pearl. »
Il la regarda noir et fila dans sa chambre encore. Un jour, il se vengera d’elle, il la saoulerait tellement qu’elle en chialerait, et quittera son père, et la maison. Mais il était loin de se douter qu’au fond, elle était en train de faire vivre un vrai calvaire aux autres …AlisaShe is everything to me, the unrequited dream, the song that no one sings. The unattainable.
VERMILLION PT. 2 ▬ Slipknot
« CONNASSE !
- ESPEN ! Tu parles pas à ta belle mère comme ça !
- Elle parle pas à mes potes comme ça cette pétasse ! »
Il se jeta sur le canapé, attrapant le téléphone.
« Allô Ali ? Fait pas gaffe à elle, c’est une conne je te l’ai déjà dis.
- Je veux plus venir quand y aura ton père et tout … » dit – elle entre deux sanglots
« C’est pas vrai ce qu’elle a dit, t’es pas habillée comme la dernière des pu…
- Alors jeune homme on essaie de consoler sa copine ? » gloussa Pearl d’un air hautain.
« Toi la ferme. Donc tu disais ? » continua – t – il en montant dans sa chambre pour avoir la paix.
« Sérieusement, elle m’appelle quasiment tout les jours pour me critiquer, me rabaisser, c’est une tarée ta belle mère faut l’enfermer. Quand je viens c’est l’apothéose, je te jure, quand t’es pas là un instant elle m’insulte indirectement, j’ai toujours envie de la baffer et …
- Je comprends … Bon on se reparle demain, elle va encore couper la communication.
- Bye Espen.
- A plus. »
Il raccrocha et fixa la porte, le regard noir. Pearl s’en prenait à ses proches, il ne savait pas vraiment ce qu’il avait pour mériter tant de haine de sa part, après tout, c’était elle qui avait foutu le merdier dans sa famille, avec son père, qui avait foutu Sid dehors et donc provoquer inconsciencement sa mort. C’est elle qui le cherchait constamment, c’est elle qui infectait la maison avec ses clopes, ses regards hautains et supérieurs. Le lendemain, il avait envie de se venger, méchamment. Il allait lui faire voir à cette bourge ce qu’elle lui faisait subir. Il alla dans la chambre d’Alexi et Pearl, et fut surprit de trouver une pile de lettres dans le tiroir de la femme. Il les prit, le refermant doucement et retourna dans sa chambre pour les lire tranquillement. C’était d’Alisa. Elle lui disait qu’elle avait marre, qu’elle allait craquer, que des fois la nuit elle souriait en s’imaginant morte, heureuse à l’idée de voir la peine des autres pour elle. C’était comme des lettres d’appel à l’aide, ou de suicide, au choix. Il l’appela, lui demanda un peu pourquoi toutes ses lettres, et elle lui dit qu’elle les avait écrit il y a deux mois. Pearl les cachait, juste pour le saouler sûrement, ou pour qu’il zappe quelques informations sur ses amis. Il la rassura un peu, lui dit que l’intendante ne la détestait pas tant que ça, que c’était juste l’emmerder qu’elle faisait ça. Rien qu’à sa voix, Espen sentait que la jeune femme était à deux doigts d’éclater en sanglots. Pour finir, il raccrocha, se sentant un peu coupable. C’est lui qui avait voulu se comporter comme le dernier des connards avec, il savait maintenant qu’on ne pouvait pas faire off sur les sentiments, sinon sa mère aurait arrêté d’aimer son père, son père aurait plus aimé son fils et aurait lâché Pearl, et lui, il sera tombé amoureux d’Alisa. Au fond, il trouvait tout ça fichtrement triste. Il lisait les lettres de son amie, culpabilisant, se disant que son mal être était de sa faute, alors qu’au fond, il n’était que très peu responsable … Il s’endormit, un peu bouleversé par les lettres.
Le lendemain, il se leva, un peu perturbé à cause de bon nombre de cauchemars, et se passa la main sur le front, encore fatigué. Il décida de passer chez Alisa, comme souvent il faisait.
« Ali … ? Ali … ? »
Il entendit des bruits de suffocations, de respiration … Espen suivit les résonances et tomba sur certainement la seule image qu’il ne voulait pas voir.SNUFF ▬ Slipknot.
« Mais qu’est – ce que t’as foutu ?
- Toujours là quand il faut pas. » soupira – t – elle.
Elle était étendue au sol, blanche, un tas de médicaments à côté d’elle, les genoux rabattus sur eux même, le regard affreusement vide, les doigts crispés sur le sol.
« Laisse moi crever en paix au moins Espen … »
Il se mit à genoux à côté d’elle, envoyant valser la boite de médicaments.
« Tu vas pas mourir, t’as pas le droit, fais pas l’égoïste Alisa.
- Toute façon t’en as rien à foutre toi. La femme de ton père avait rai…
- C’est pas sa femme ils sont pas mariés. D’où t’écoutes les connasses de son genre toi ?
- Depuis que j’ai que un ami tellement aveugle qu’il en a oublié que j’allais mal. »
Espen sentit sa gorge se nouer, lentement.
« Je vais chercher du secours attend, tu vas pas mourir je te dis.
- T’es venu tu restes, j’ai pas envie de mourir seule dans ma salle de bain.
- Tu l’as cherché aussi …
- Espen ?
- Oui ?
- Reste avec moi s’il te plaît …
- J’ai pas le choix j’imagine.
- Tout à fait ... »
Ils parlèrent de tout et de rien, tandis que la jeune femme sentait ses forces la lâcher. A plusieurs reprises, le jeune homme lui demanda d’aller chercher des secours, la suppliant, elle souriait et disait non de la tête, repartant dans son débat.
« Arrête de parler Alisa, ça t’épuises.
- J’fais ce que je veux.
- Tu sais, t’es pas une blondasse en fait. C’est joli les blondes …
- Et toi t’es pas si saoulant que ça.
- Et Charlie, Shawn, Soan et Aaron c’est pas si laid que ça. Je trouve ça même cool comme prénoms. Ca gère.
- Charlotte et Eddie c’est classieux aussi en fin de compte.
- Ta musique elle est pas si commerciale que ça, des fois je l’écoute en fait.
- Et Iron Maiden c’est pas une « chose » niveau musicalité. C’est même magnifique sur certains morceaux.
- Je suis désolé de t’avoir gonflé tout au long de ta vie.
- Je suis désolée de t’avoir saoulé pour que tu m’aimes …
- Tes questions à la con vont me manquer.
- Tes remballages aussi … »
Il laissa quelques larmes couler le long de ses joues, puis elle sourit lentement, d’un calme presque affolant.
« Oh t’inquiète tu t’habitueras.
- J’ai pas envie que tu meurs.
- Attend mais tu pleures là, c’est trop fun !
- Chialer ? Et puis quoi encore !
- Tu vas me sortir l’excuse de la poussière dans l’œil c’est ça ?
- Ouais je suis allergique à la poussière.
- Dis que ma salle de bain est crade je dirais rien. »
Il sourit doucement, amusé. Elle ferma lentement les yeux, toujours souriante et apaisée.
« A tout à l’heure Espen …
- Tu comptes partir maintenant ?
- Ouais.
- Attend … »
Il la regarda et baissa la tête, comme gêné.
« Au final, je m’excuse vraiment de pas t’avoir aimé. Tu sais, c’est dans ses situations du genre qu’on remarque qu’on tient plus aux gens qu’on ne le pense. Tu es ma meilleure amie, une des seules d’ailleurs …
- OK. Je suis la meilleure amie d’un paumé, je dois prendre ça comment ? » dit – elle, amusée.
« Tu me laisses finir ? Tu vas me manquer Alisa, et même si on s’engueulait beaucoup et qu’on se tapait dessus pour des bouts de verres, en fait ça va me manquer …
- Toi aussi tu vas me manquer, mais d’un côté quand t’es morte t’es morte.
- Tu vas m’abandonner c’est ça ?
- Mais non je t’abandonne pas … Puis arrête deux minutes de tout dramatiser, tu sais, dans certaines traditions la mort est vue comme une fête. Tu devrais te réjouir !
- Après Sid c’est toi, c’était logique … »
Il soupira, toujours tête baissée.
« Je te l’ai jamais dis directement, mais … Je t’aime Espen …
- J’avais cru comprendre ouais … »
Le rythme cardiaque de la jeune femme faiblissait encore, Espen ne lui donnait pas plus de cinq minutes à vivre. Il voulait lui dire plein de choses, comme quoi il allait se venger de Pearl pour elle, qu’elle allait jamais voir naître un gosse de son père, qu’il allait lui refaire la face à la New Rock ou à la Doc Martens, mais il était trop occupé à pleurer la future mort d’Alisa.
« Ah oui ! Au passage, je veux me faire incinérer. Et au pire, comme je connais ma mère et tout, elle va vouloir me faire un enterrement à la bourge, ramène moi pas de fleurs, j’aime pas ça.
- OK je note, au revoir Ali. » dit – il en souriant tristement.
Aucune réponse. Il mit sa main sur son cœur, tentant de savoir si elle était encore vivante. Il ne sentait plus rien battre, il ne voyait plus sa poitrine se soulevait.
Il se mit à sangloter de plus belle, Alisa venait de mourir.MaintenantThere was a time when you left me standing there.
CHARLOTTE THE HARLOT ▬ Iron Maiden
« Maman,
Je sais, ça doit te faire terriblement bizarre que je t’appelle encore comme ça à maintenant … 27 ans ? C’est pour te donner quelques nouvelles, ça fait environ une belle dizaine d’années qu’on ne s’est pas vu, donc faut bien faire le premier pas un jour. Je sais pas si la lettre va t’arriver, même pas sûr que t’habite encore à ton ancienne adresse, ou si t’es encore vivante … Ouais bah tout peut arriver écoute. Tu dois sûrement te demander qu’est – ce qui peut pousser ton cheeer fils à t’écrire quelques choses, c’est juste que … C’est peut – être bête, mais j’ai besoin de te donner des nouvelles. Au pire si tu t’en tapes, tu peux jeter la lettre, c’est clean, net, précis.
Je vais bien, si tu veux savoir, j’ai un petit appart de deux chambres et un travail. Devine quoi, je suis dessinateur ! Professionnel en plus, je dessine des pochettes de CDs pour des groupes. Au moins je suis content j’ai le dessin et la musique dans mon métier, c’est cool. En fait, ça a commencé avec papa qui avait envoyé un dessin de moi à un concours, au début je le savais pas, mais voilà, je l’ai engueulé en le sachant et sa pétasse de « copine » s’est foutu de moi en me traitant de sataniste parce que mes dessins … Voilà quoi, c’est pas ultra joyeux joyeux. Le mec du concours a adoré, en fait j’avais dessiné bêtement un couple sur un banc, c’était dégueulassement niais comme dessin d’ailleurs. Donc je disais, le mec a demandé d’autres dessins, et voilà il m’a proposé quelques stages par ci par là. Pour finir, maintenant je bosse à mon compte pour des groupes des fois, c’est vraiment sympa comme boulot.
J’ai un appart, j’ai un peu galéré pour l’avoir, c’est vrai, mais je l’ai ! Je me suis barré de chez papa vers 19 ans, pas longtemps après la mort d’Alisa … D’ailleurs faut que je parle de ça aussi. Bref. Mon appart est assez grand, c’est cool, faut que je le décore un peu plus, mais il est vraiment sympa.
Pour la mort d’Alisa, y a eu un enterrement, papa m’a dit que t’y étais allée, perso j’y suis pas allé. Il m’a dit que t’avais trouvé honteux, mais tu vois, voir plein de gens qui te dise « c’est dommage c’était vraiment une personne bien », ou des trucs dans le genre, j’ai préféré pas y aller, sinon j’allais péter un câble. Tu sais, j’aime pas la foule, certains disent que je suis asocial, ils sont cons. C’est juste que j’ai pas vraiment changé, je suis juste un peu à l’écart des autres. Le jour de l’enterrement, je suis resté chez moi, puis j’ai dessiné, tout bêtement, en écoutant de la musique et en déprimant dans mon coin. En fait, je suis sûr que c’est ce qu’elle aurait aimé que je fasse. J’ai pas posé de fleurs sur sa tombe, pour tout dire j’y suis jamais allé, je sais même pas quelle tronche elle a.
Ah oui ! Papa a quitté Pearl ! Tu sais, la pute là, la fille qui venait tout le temps. Si, l’intendante là. La directrice de son boulot. Bah il l’a quitté. En fait, après que je suis rentré de chez Alisa, j’ai déballé ma haine à l’autre et je lui ai balancé une lampe à la tronche. Forcément, papa s’est demandé quoi, je lui ai raconté, il était furax, normal … Et je sais pas, je l’ai vu y a pas longtemps, tu sais, je l’aime pas trop mais il m’a dit qu’il l’avait quitté, parce qu’elle faisait trop de coups de travers d’après lui. J’ai presque envie de dire, avec une femme dans le genre, on peut que s’attendre à des trucs dans le genre. Le pire, c’est qu’à ce qui parait, elle était en cloque, et elle pouvait plus avorter. C’est bien fait je trouve, je suis même content que ça s’est finit comme ça. Papa pouvait pas rester avec une fille du genre, elle pensait qu’au pognon c’était même écœurant ! Donc du coup maintenant il est seul, et court encore les gens de son taf.
Bon … Ma lettre touche à sa fin, je t’ai fais un petit dessin si tu veux, les gosses de maternelles font ça aussi, j’ai trouvé l’idée fun. C’est pas du grand art, pour tout dire c’est un petit griffonné que j’ai fais à la va vite alors que je m’emmerdais. Cette lettre à la base c’est à titre indicatif, genre pour dire que je suis toujours vivant.
En espérant qu’on se reverra un jour, et que la lettre t’arrivera, ça serait bête, j’ai tué une cartouche d’encre là.
Espen. »
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Dernière édition par Espen M. Hansen le Ven 10 Aoû - 10:26, édité 1 fois
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Re: [A]ESPEN ▬ Generation Wild !
Je pense honnêtement qu'on a la plus belle et la plus longue présentation jusqu'ici. Et j'ai tout lu. Frnachement bravo c'est super bien fait.
J'attends avec impatience le physique et ensuite je te mets ta couleur.
Et j'ai faillais oublier :
J'attends avec impatience le physique et ensuite je te mets ta couleur.
Et j'ai faillais oublier :
Re: [A]ESPEN ▬ Generation Wild !
Waw ! C'est impressionnant ! Chapeau ... Comment on peut faire une prez aussi longue ? Ca t'a pris combien de temps pour l'écrire, juste pour me faire une idée ? Le pire, c'est que j'ai tout lu :)
Bienvenue quand même
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Re: [A]ESPEN ▬ Generation Wild !
- 3 jours . Et merci tout le monde
Le physique arrive, je réfléchis à quoi faire et voilà .
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Re: [A]ESPEN ▬ Generation Wild !
- Physique fait, c'est légèrement merdique mais on s'en contentera .
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