[A]Mya Lice
2 participants
Page 1 sur 1
[A]Mya Lice
Fiche de présentation |
Informations de bases :
|
|
Plus en détails :
Histoire Aimez-vous les belles histoires d'amour? Les belles histoires qui, à l'instar des contes de fées terminent merveilleusement bien? Alors je me permet de vous informez que vous allez être déçus. En effet, même si mon enfance a des airs d’idylle, la suite est beaucoup moins amusante. Je n'ai aucun souvenir de mes parents biologiques car j'ai été adoptée à l'âge de 18 mois. Des "nouveaux" parents qui auraient tout fait pour moi, qui m'aurait tout donné, qui avaient les moyens sans pour autant le montrer à outrance. Mais par une triste année, tous deux quittèrent ce monde. C'est à ce moment-là que tout bascula. J'avais à peine 15 ans. Je n'avais pas forcément beaucoup d'amis étant plus jeune. Après la mort de mes parents, j'ai commencé à m'ouvrir un peu plus au monde. Pourtant, il m'a réservé quelques surprises. Des hauts et surtout des bas, rien n'allait plus, mon monde était détruit, je n'avais plus aucun repères, plus rien à quoi me raccrocher, personne à qui me confier. J'ai commencé à tout gardé pour moi, je ne disais plus grand chose. Toutes ces émotions refoulées, toutes ces pensées de plus en plus dangereuses. Je n'arrivais pas à remonter la pente. Un jour, je l'ai entendu. J'ai entendu ses mots réconfortants, je l'ai entendu m'encourager. J'avais alors 20 ans. J'aimais tellement cette douce voix, que j'en fut hypnotisée. J'étais entrain de me laisser envahir de penser sombres et tristes, lorsqu'il m'a parlé. Ce n'était qu'une voix faible, je ne distinguais pas tous les mots, mais je commençais à sourire malgré moi. Je me sentais mieux. Je m'extirpais de cette lugubre abyme. Durant un peu plus de quatre ans, je n'ai cessé de l'écouter. Sa voix m'enivrait, sa voix avait le don de me faire planer. Sans aucune drogue, j'arrivais à prendre tous les aléas de la vie comme ils étaient, sans trop m'en soucier. J'étais presque devenue l'ombre de moi même. Je n'avais plus vraiment de relation, je suivais mes études sans vraiment les suivre. Je réussissais sans vraiment comprendre comment. J'écoutais vaguement mes cours de droit, tout s'imprimait parfaitement dans ma tête et aux examens je cartonnais. Toutefois, ça ne me rendais pas plus heureuse que cela. Tout ce qui m'importait, c'était sa voix. Je ne vivais que pour ça. Il me guidait sur le chemine de la vie, il était tout pour moi. Il était tout ce qu'il me restait. Après avoir réussis mes études de droit, à 22 ans, je commençai à travailler pour une grosse boîte d'avocat. Jusque là, tout me réussissait dans ce domaine. Je plaidais, je gagnais, j'étais félicitée de partout. Mais aucune gloire, aucune augmentation, aucune récompense ne pouvais me rendre plus heureuse que de l'entendre me dire : "bien joué Mya!" Pendant près de deux ans, je continuai à vivre ainsi, tel un zombie. Je n'avais plus vraiment de relation avec le monde extérieur. Quand mes collègues arrivaient à m'obliger à venir fêter notre réussite, ou seulement la mienne, avec eux, je rentrais dès que je trouvais un prétexte valable et non offensant. Les ragots allaient bon train, mais je ne m'en souciais guère. Je ne les entendais même pas. Cependant, un jour, la voix s'arrêta, d'un coup. Je ne sais, ni comment, ni pourquoi, mais je ne l'entendis plus. A ce moment-là, je me suis sentie toute perdue. J'entendais, à présent, les gens murmurer dans mon dos. J'étais plus que mal à l'aise. C'est par ce jour maussade que je rejoignis la lumière. Même si le terme lumière est peu approprié. Effectivement, même si les humains pensent qu'à la mort, nous montons gracieusement au ciel accompagnés par la douce lumière du paradis, ce n'est pas tout à fait ce qu'il se passe. En fait, pas du tout! Dans mon cas, je suis tombée dans un noir si obscur que j'en avais des frissons. Je suis restée assez longtemps à flotter dans le néant, pour enfin être jugée apte à pouvoir devenir un ange. |
|
|