Nouvel appart, ancienne voisine

Il était bien là. Avec Keira dans ses bras, contre lui en une étreinte tendre et amoureuse. Il la sentit passer ses bras autour de lui et il resserra légèrement son étreinte. C’était ce genre de moment amoureux qui réchauffait le cœur d’Ashray. Bien évidemment, la matinée avait aussi été vraiment bien mais ce n’était pas comparable. Le romantisme n’était pas vraiment dans ses caractères génétiques mais il savait apprécier un moment pareil lorsqu’il se présentait. Une première véritable étreinte entièrement partagée depuis son retour, le premier pas dans la longue tâche qui l’attendait. Mais le cœur y était. Ce n’était plus qu’une question de temps.

-Je te crois, j’espère juste que tu y arriveras.

C’était une certitude. Dans son esprit amoureux, il ne pouvait pas y avoir d’autres issues. Ashray s’était souvent moqué des gens amoureux et de la façon dont ils pensaient. Mais là, il était en plein dedans. Le problème, c’était que ce n’était pas la première fois mais peut-être serait-ce la seule fois où ce serait vrai. L’avenir était encore à explorer. Elle se décolla de lui pour le regarder en face et lui dire :

-Bon, qu’est-ce que tu veux faire ?

N’importe. Ashray fixa ses deux beaux yeux gris et s’y plongea sans la moindre résistance. L’envie de l’embrasser naquit en lui. Avait-il le droit de l’embrasser ou devait-il attendre son feu vert. Face à la tentation que représentait la vampire dans ses bras, il se dit que s’il allait devoir attendre avant de faire le moindre geste amoureux, ça allait être rude. Doucement, il approcha son visage du sien et ferma les yeux. A quelques millimètres de sa bouche, il s’arrêta. Non. Il n’avait pas le droit. Les choses étaient claires. Ils n’étaient pas ensemble tant qu’elle ne l’aurait pas décidé. Et ça impliquait qu’il n’avait pas le droit de l’embrasser à sa guise. Déçu, il rouvrit les yeux et se recula. Un mélange de frustration et de déception se lisait dans son regard bleu océan. Mais c’était normal comme réaction. Il la considérait comme SA copine, ne l’avait pas vu depuis plusieurs mois – oui bon. Ca, c’était de sa faute – et maintenant, il était soumis à une abstinence totale.

« Allons faire un tour » , proposa-t-il.

Il retira ses bras d’autour d’elle et se recula légèrement. Une technique comme une autre pour ne pas être trop tenté. Mais bon, il avait sans doute le droit à un minimum de choses. C’était étrange comme pensée pour lui qui avait toujours le maximum du maximum. C’est pour cette raison qu’il passa un bras autour de sa taille, la couva d’un regard amoureux et ensemble, ils commencèrent à marcher, à flâner dans les rues, dans une ambiance de nouveau départ.